Plus de 50% des skieurs pratiquent le hors-piste et autant ne connaissent pas le DVA (Détecteur de Victimes d'Avalanches) ou son utilisation.
Pourtant il est indispensable de porter sur soi ce moyen de recherche des victimes d’avalanche lorsque l’on pense sortir des pistes balisées et surtout de savoir l’utiliser.
Si le DVA indique le lieu de la victime, il ne fournit pas d'indication sur sa profondeur. La sonde permet de localiser précisément et avec certitude, le lieu et
la profondeur à laquelle se trouve le skieur.
Essayez une fois de creuser un trou dans la neige avec vos mains ou avec vos skis : c'est désespérément lent. Alors imaginez ce que ce doit être lorsque quelqu'un est en train de s'asphyxier sous
la neige. La pelle est la seule solution pour garder l'avance que vous avez prise avec le DVA et la sonde. Il est aberrant de localiser une victime en cinq minutes et de mettre
ensuite une heure pour l'atteindre. Choisissez une bonne pelle avec un vrai manche : un peu lourde, certes, mais tellement plus efficace !
Les moyens de recherche des victimes d’une avalanche sont :
le DVA + la pelle + la sonde.
Qu'est-ce qu'un DVA
L'appareil de Détection de Victimes d’Avalanche est un émetteur- récepteur électromagnétique fonctionnant sur la fréquence normalisée de 457kHz. Un dva dispose de deux fonctions : émission
et réception.
Pendant une sortie, il est en position émetteur en permanence.
Un aimant permanent génère un champ électromagnétique.
Lorsqu'un deuxième appareil est placé en réception, son antenne capte le signal et le transforme, après amplification, en un signal sonore et/ou visuel.
Le dva permet de localiser rapidement une personne ensevelie sous une avalanche à condition que ses compagnons de course en maîtrisent le maniement. Pour cela, il faut réviser régulièrement son
fonctionnement en faisant des exercices en groupe en cachant un appareil sous la neige et tester les piles pour s’assurer qu’à chaque sortie, l’appareil fonctionne.
Le port du DVA doit être systématique pour tous ceux qui parcourent la montagne enneigée non sécurisée. Il doit se porter sur soi sous l’anorak en bandoulière.
En cas d'avalanche, les témoins peuvent immédiatement commencer la recherche des victimes en commutant l'appareil en position réception. En suivant des techniques de recherche simples et
précises, il est ainsi possible de sortir les personnes ensevelies dans un laps de temps très court et ainsi de leur donner un maximum de chances de survie. Ceci en associant toujours au DVA, la
pelle et la sonde.
1) la phase de survie : De 0 à 15 minutes. La probabilité de survie est de 93%, le risque de mourir est faible.
2) la phase d'asphyxie : De 15 à 45 minutes. C'est lors de cette phase que le risque de mourir par asphyxie (ou à la suite d’un traumatisme) est le plus important, aucune survie
n'étant possible sans poche d'air ou avec un thorax comprimé. La probabilité de survie au-delà de cette phase est inférieure à 25%.
3) la phase latente : De 45 minutes au sauvetage. Quelques victimes disposant d'une poche d'air, réussissent à survivre durant cette phase. Elles se trouvent alors dans une
"phase de relative sécurité" qui leur permet de survivre plus ou moins longtemps.
4) la phase de sauvetage : Du sauvetage jusqu'à l'arrivée à l'hôpital. De nouveau le risque d'une issue fatale est très grand : dangers encourus lors du sauvetage, hypothermie
rapide.
La répartition de la durée d'ensevelissement en 4 phases montre que la chance de sortir vivant d'une avalanche est, finalement, réduite à 15 minutes.
Le brusque décroissement de la probabilité de survie dans le délai compris entre 15 et 45 minutes montre que tout se joue pendant les 30 premières minutes. D'où l'importance du secours immédiat
apporté par les compagnons de sortie.
Il faut être conscient que tout dépend de la rapidité et de l'efficacité à secourir son compagnon. La sécurité passe donc essentiellement par la prévention et la connaissance de la neige dans la
pratique.
1ère Phase / Recherche du premier signal
Mettre son appareil en réception et le potentiomètre réglé sur la position maximale (pour les analogiques)
Orienter l’appareil dans toutes les positions en se déplaçant jusqu’à la réception d’un premier signal. Poursuivre la recherche dans la même direction jusqu’à obtenir un signal plus net (ou
signaux visuels stables pour les appareils numériques).
2ème Phase / Recherche secondaire ( pour les appareils à 1 antenne)
Par la méthode de la croix : Sans modifier la position du DVA dans la main, se déplacer sur le terrain en faisant une croix en revenant à chaque
fois au point d’intensité maximale avant de changer de direction à angle droit. En même temps, il faut baisser l’intensité du potentiomètre tout en gardant le bip audible.
Par la méthode directionnelle : On suit les lignes de champs électromagnétiques émis par l’appareil émetteur enseveli. Lorsque l’appareil récepteur est
parallèle à la ligne de champ, le signal est maximal. S’il est perpendiculaire, le signal reçu est nul. Il faut donc aller dans la direction donnée par le signal le plus fort en faisant pivoter
le DVA devant soi sur 180° et tenu horizontalement dans la main. Ceci en baissant régulièrement le potentiomètre.
Le bip est parfois remplacé par des indications visuelles (flèche, chiffres ) Plus le chiffre est élevé, plus on est loin de la victime.
Avec un appareil numérique à 2 antennes, il suffit de suivre les indications de direction tout en faisant baisser l’indicateur de distance progressivement.
3ème Phase / Localisation finale
Le potentiomètre est déjà réglé sur sa position minimale. Il faut placer le DVA au ras de la neige et le déplacer lentement en faisant une grande croix pour déterminer le point où le son est le
plus fort (où l’indication chiffrée est la plus petite). Ensuite il faut commencer à sonder rapidement dès que la zone probable de localisation est définie.